Bataille de Brandywine

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Harrison W. Mark
par , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié sur 16 février 2024
Disponible dans d'autres langues: Anglais
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La bataille de Brandywine (11 septembre 1777) fut une bataille majeure de la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783), opposant l'armée britannique commandée par Sir William Howe à l'armée continentale américaine dirigée par le général George Washington. La bataille se solda par une défaite américaine et conduisit à la prise de Philadelphie par les Britanniques.

Battle of Brandywine
Bataille de Brandywine
Howard Pyle (Public Domain)

Brandywine fut la première grande bataille de la campagne de Philadelphie du général Howe (du 24 juillet 1777 au 28 juin 1778), lancée avec deux objectifs principaux: capturer la capitale des États-Unis, Philadelphie, et forcer Washington à livrer une bataille décisive qu'il perdrait probablement. Le 25 août 1777, l'armée britannique débarqua dans le Maryland et entama sa marche vers Philadelphie, mais se trouva bloquée par l'armée continentale de Washington, qui défendait Brandywine Creek, dans le township moderne de Chadd's Ford, en Pennsylvanie. Alors qu'une partie de son armée attaquait le centre américain pour faire diversion, le général Howe mena la majorité de ses troupes dans une attaque surprise contre le flanc droit américain. Bien que l'armée continentale ait finalement été contrainte de battre en retraite, elle tint bon pendant plus de onze heures et put se retirer indemne, empêchant Howe d'atteindre son objectif de la détruire. La victoire britannique à Brandywine permit à Howe de s'emparer de Philadelphie le 26 septembre 1777. Ce triomphe serait de courte durée, puisque les Britanniques seraient contraints d'évacuer la ville seulement neuf mois plus tard.

Contexte

Au printemps 1777, les armées britannique et américaine s'étaient installées dans une impasse, s'observant avec méfiance et attendant anxieusement que quelqu'un fasse le premier pas. Pour Sir William Howe, commandant en chef des forces britanniques, cette expérience dut être frustrante, car quelques mois auparavant, la victoire était à sa portée. Il avait battu l'armée continentale à la bataille de Long Island (27 août 1776), occupé la ville de New York et forcé les Patriotes à quitter Manhattan. Il avait ensuite poursuivi l'armée continentale en haillons et rongée par la maladie à travers le New Jersey, la forçant finalement à franchir le fleuve Delaware et à pénétrer en Pennsylvanie. La campagne de Howe dans l'État de New York et le New Jersey semblaient alors couronnée de succès: les Britanniques contrôlaient la majeure partie du sud de l'État de New York et du New Jersey, tandis que la principale armée américaine était au bord de la désintégration. De retour à Londres, le nom de Howe fut encensé dans les journaux et le roi George III de Grande-Bretagne (r. de 1760 à 1820) lui décerna même le titre de chevalier. Il semblait qu'il suffirait d'une seule saison de campagne supplémentaire pour que les jeunes États-Unis ne tombent, le nom de Howe entrant dans l'histoire comme celui de l'homme qui avait rétabli l'ordre dans les colonies britanniques.

Le plan de Howe consistait à s'attaquer à Philadelphie, la capitale des États-Unis et le siège du deuxième Congrès continental.

Cependant, Howe avait sous-estimé la détermination de son adversaire, le général George Washington, commandant en chef de l'armée continentale. Contrairement à de nombreux membres du Congrès, Washington avait compris que le succès de la révolution américaine dépendait de la survie de son armée. Or, l'engagement de la plupart de ses troupes arrivant à échéance au cours de la nouvelle année, il ne semblait pas que l'armée puisse survivre bien longtemps. Ce qu'il lui fallait pour convaincre ses hommes de s'engager à nouveau et pour inciter d'autres Américains à s'enrôler pour la première fois, c'était une victoire - et il en aurait bientôt l'occasion. Après avoir chassé Washington du New Jersey, l'armée de Howe s'installa dans ses quartiers d'hiver, sans se douter que les Américains auraient l'audace ou la force d'agir. Washington vit donc l'occasion de prendre l'ennemi par surprise et, dans la nuit du 25 décembre 1776, il mena son armée à travers le fleuve Delaware glacé pour frapper une garnison hessoise à la bataille de Trenton, faisant 900 prisonniers sans qu'aucun Américain ne perde la vie. Une semaine plus tard, Washington remporta une autre victoire en battant les troupes régulières britanniques à la bataille de Princeton. Grâce à ces deux victoires, Washington arracha la majeure partie du New Jersey au contrôle britannique et, surtout, assura la survie de son armée pour au moins une année supplémentaire.

Alors que Howe était assis dans son quartier général à New York et que Washington défiait pratiquement les Britanniques d'attaquer sa position forte à Morristown, dans le New Jersey, un silence inquiétant s'installa entre les deux armées, rompu uniquement par les escarmouches sporadiques mais sanglantes entre les groupes de fourrageage américains et britanniques. Howe se rendit compte qu'il devait forcer Washington à livrer une bataille décisive pour l'anéantir, mais il savait qu'il ne pourrait pas le faire selon les conditions de Washington; son plan consistait donc à attaquer Philadelphie, la capitale des États-Unis et le siège du deuxième Congrès continental. Washington serait certainement poussé à ne pas laisser la capitale tomber sans combattre, ce qui l'obligerait à quitter le terrain élevé qu'il possédait à Morristown pour livrer une bataille décisive sur un terrain choisi par Howe. De plus, si Howe s'emparait de Philadelphie, il serait en possession des deux villes les plus grandes et les plus importantes économiquement des Treize Colonies (l'autre étant New York). Face à la perspective alléchante de vaincre Washington et de s'emparer de la capitale américaine en une seule campagne, Howe commença à planifier sa campagne de Philadelphie.

Howe prend la mer

Au cours des derniers mois du printemps 1777, Washington et ses officiers observaient les mouvements britanniques avec perplexité. Les navires de guerre et les transports britanniques avaient lentement commencé à remplir le port de New York, ce qui amena Washington à penser que Howe était sur le point de passer à l'action, mais qu'il n'était pas sûr de sa destination. Se préparait-il à remonter le fleuve Hudson et à achever la conquête britannique de l'État de New York? S'apprêtait-il à naviguer jusqu'à Charleston pour commencer une invasion du Sud? Tout ce que Washington pouvait faire, c'était attendre.. Il décida de déplacer son armée de Morristown vers les hauteurs de Middlebrook, dans le New Jersey, ce qui lui permettrait de mieux observer les mouvements britanniques.

Portrait of Sir William Howe
Portrait de Sir William Howe
Henry Bryan Hall (Public Domain)

Howe remarqua le déplacement de Washington vers Middlebrook et y vit le signe que le général américain s'impatientait. Le 13 juillet, dans l'espoir d'inquiéter davantage Washington - et peut-être même de le forcer à livrer cette bataille décisive qu'il désirait tant - Howe fit entrer 18 000 soldats dans le New Jersey et les fit marcher vers le fleuve Delaware comme s'ils avançaient vers Philadelphie. Washington ne mordit pas à l'hameçon; ses éclaireurs avaient signalé que les Britanniques avaient laissé trop de bagages à leur quartier général et qu'il était impossible qu'ils marchent vers Philadelphie. Washington resta sur les hauteurs de Middlebrook et observa l'armée britannique qui continuait à faire des allers-retours, au son des fifres et des tambours. Puis, le 24 juillet, les 18 000 tuniques rouges s'embarquèrent sur les navires stationnés dans le port de New York et prirent le large.

Les jours suivants, Washington ne bougea pas, tout en spéculant avec ses généraux et les membres du Congrès sur la destination de Howe. En fait, jusqu'au 21 août, les Américains, inquiets, ne disposaient d'aucun renseignement fiable sur l'emplacement de la flotte britannique qui semblait avoir disparu tel un fantôme. Le 22, Washington apprit que la flotte britannique avait été repérée dans la baie de Chesapeake, et les objectifs de Howe devinrent enfin clairs: il lançait une attaque sur Philadelphie. Supposant que les Britanniques avaient l'intention de débarquer à Head of Elk (sur la rivière Elk) dans le Maryland, Washington se mit immédiatement en marche dans cette direction. En guise de démonstration de force, Washington fit défiler ses 16 000 hommes dans les rues de Philadelphie, où ils furent acclamés par les habitants et les membres du Congrès. Le général lui-même chevauchait aux côtés de son état-major, qui venait d'être rejoint par deux jeunes officiers étrangers qui deviendraient bientôt célèbres: le Polonais Casimir Pulaski (alias Kazimierz Pułaski) et le Français Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, avaient rejoint l'armée continentale au cours de l'été, donnant aux Américains l'espoir que le monde entier les observait et soutenait leur cause.

Préparation de la bataille

Le 25 août, Howe commença à débarquer son armée à Head of Elk, dans le Maryland, exactement comme Washington l'avait prédit. Il avait décidé d'emprunter ce long voyage en mer plutôt que la voie terrestre, car celle-ci était trop bien défendue par les forts des Patriotes. Les soldats britanniques et hessois avaient été entassés en rangs serrés sur les ponts de ces navires, dans une chaleur estivale accablante. Beaucoup tombèrent malades et beaucoup moururent. Après avoir atteint le rivage, Howe fit reposer son armée épuisée et fortement affectée par le mal de mer à Head of Elk jusqu'à la première semaine de septembre, lorsque les tuniques rouges se mirent enfin en route en direction de la capitale des États-Unis. À ce moment-là, Washington avait réussi à positionner son armée entre Head of Elk et Philadelphie - si Howe voulait prendre la ville, il devrait se battre pour l'obtenir.

Battle of Brandywine Map
Carte de la bataille de Brandywine
US Military Academy (Public Domain)

L'endroit choisi par Washington pour organiser sa défense était la campagne entourant la Brandywine Creek, composée de pentes boisées et de ravins escarpés, terrain sur lequel les Américains excellaient au combat. La crique elle-même ne pouvait être traversée que par des gués, que Washington cherchait à défendre. Le principal point de passage, Chadd's Ford, devint le centre de la ligne américaine, défendue par deux des divisions les plus expérimentées de l'armée sous les ordres des généraux Nathanael Greene et Anthony Wayne. À cinq miles au sud de Chadd's Ford se trouvait le point de passage mineur de Pyle's Ford, gardé par le général John Armstrong et 1 000 miliciens de Pennsylvanie; il s'agissait du point le plus à gauche de la ligne américaine, relativement bien ancré dans un terrain accidenté. La droite américaine, qui s'étendait au nord de Chadd's Ford, était défendue par trois divisions sous le commandement général du major général John Sullivan. Contrairement au flanc gauche, l'aile droite ne disposait d'aucun obstacle naturel pour l'ancrer, à l'exception d'une pente connue sous le nom de Birmingham Hill, qui restait elle-même sans défense. En outre, les Américains négligèrent de défendre les passages de Trimble's Ford sur la branche ouest de la Brandywine et de Jeffries Ford sur la branche est; le flanc droit américain était donc exposé et vulnérable.

Pendant ce temps, les forces britanniques s'approchèrent de Kennett Square, où elles s'arrêtèrent pour se regrouper. L'armée britannique comptait environ 16 000 hommes, soit à peu près le même nombre que les Américains. Cette partie de la Pennsylvanie regorgeait de loyalistes qui aidèrent Howe à repérer les positions de Washington; Howe apprit ainsi que le flanc droit des Américains était leur point faible. Il planifia donc une manœuvre de flanc: 6 800 hommes, sous les ordres du général allemand Wilhelm von Knyphausen, attaqueraient le centre américain à Chadd's Creek pour faire diversion, tandis que Lord Charles Cornwallis mènerait 9 000 hommes à Trimble's Ford et Jeffries Ford pour attaquer la droite américaine et déborder l'armée continentale.

La bataille

La matinée du 11 septembre 1777 s'ouvrit sur une forte brume blanche qui recouvrait le sol. À 5 heures du matin, Lord Cornwallis quitta le camp britannique avec sa colonne de 9 000 hommes, accompagné du général Howe en personne. Il s'agissait d'un périple périlleux de 12 miles (19 km) à travers d'étroits passages boisés, mais Howe était confiant, car il avait réussi une manœuvre de flanc similaire lors de la bataille de Long Island. Les Britanniques furent conduits à travers les bois épais par des guides loyalistes, envoyés par Joseph Galloway, un ancien membre du Congrès continental devenu depuis l'un des loyalistes les plus en vue de Pennsylvanie.

Vers 10h30, le général Knyphausen lança un bombardement d'artillerie tonitruant sur le centre américain, autant pour signaler à Howe qu'il était en position que pour terrifier les troupes continentales. Les Américains répliquèrent par leurs propres tirs de canon et, pendant la demi-heure qui suivit, les bois autour de Brandywine Creek tremblèrent sous les coups de l'artillerie. Lorsque Knyphausen ne parvint pas à faire suivre son bombardement d'artillerie initial d'un assaut terrestre, Washington commença à penser qu'il était pris en embuscade; vers midi, ces craintes se concrétisèrent lorsqu'un éclaireur américain signala avoir vu une importante colonne britannique se déplacer le long de la route de la Grande Vallée, à la droite de la ligne américaine. Réalisant que son flanc était en danger, Washington envoya deux divisions sous les ordres des généraux Adam Stephen et Lord Stirling pour occuper Birmingham Hill, qui se trouvait sur le côté est de la crique. Peu de temps après, Washington reçut des informations du général Sullivan, qui lui assura que le rapport précédent était erroné et qu'il n'y avait aucun signe d'embuscade britannique. Poussant probablement un soupir de soulagement, Washington ordonna à toutes les unités de reprendre leurs positions initiales et se concentra à nouveau sur Knyphausen.

General George Washington
Général George Washington
Rembrandt Peale (Public Domain)

Pendant ce temps, à 14h30, Howe et Cornwallis avaient franchi les deux gués, arrivant bien plus tôt que prévu. Howe fit une pause pour reposer ses troupes fatiguées; elles furent repérées par les éclaireurs patriotes, qui rapportèrent à Washington que le rapport initial était en effet correct et que les Britanniques étaient prêts à tomber sur le flanc droit américain à tout moment. Pris de panique, Washington ordonna à Stephen et Stirling de retourner sur Birmingham Hill; mais ces divisions, désorientées par tous les ordres contradictoires, mirent du temps à se remettre en position.

À 16 heures, Howe donna l'ordre d'attaquer et les tuniques rouges déferlèrent sur Birmingham Hill, baïonnettes au canon. Stephen et Stirling parvinrent à mettre leurs hommes en position à temps pour faire face à l'assaut britannique mais, dans leur hâte, ils négligèrent de combler le fossé entre leurs deux divisions, créant ainsi une ouverture que les Britanniques purent exploiter. Les Britanniques s'engouffrèrent dans la brèche et commencèrent à envelopper le flanc droit américain. Alors que les hommes de Stephen et de Stirling étaient sur le point de céder, ils reçurent le renfort de la brigade du général Greene. Les troupes de Greene venaient de courir 6 km en 45 minutes pour arriver à temps au combat, mais, bien qu'épuisées, leurs efforts suffirent à maintenir la ligne.

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La colline de Birmingham devint rapidement le théâtre d'âpres combats au corps à corps, les lignes ordonnées de soldats se désintégrant rapidement en masses humaines, s'entretuant à la baïonnette et luttant pour leur survie. Washington se rendit compte que l'effondrement de son flanc droit pouvait très bien entraîner l'anéantissement de toute l'armée et continua d'envoyer des troupes dans le bain de sang. Knyphausen, quant à lui, avait gardé ses troupes en arrière jusqu'à ce qu'il n'entende le bruit de la bataille en amont; maintenant, confiant que Howe et Cornwallis avaient commencé leur attaque, il chargea ses propres troupes dans le centre américain affaibli. Le général Anthony Wayne, chargé de la défense de Chadd's Ford, accueillit les Britanniques et les Hessois qui arrivaient avec des salves de mitraille et des volées de mousquet dévastatrices, si bien que les eaux tumultueuses de la Brandywine devinrent "tachées de sang" (Middlekauff, 395). Les troupes déterminées de Knyphausen ne cessèrent d'arriver et Wayne fut contraint de battre en retraite, laissant derrière lui la plupart de ses canons. Knyphausen s'empara de ces canons et les retourna contre les Américains.

Sur la droite, les Américains étaient également sur le point de battre en retraite; après avoir subi plusieurs charges à la baïonnette des Britanniques, ils avaient été refoulés hors de Birmingham Hill. Greene, Stephen et Stirling parvinrent cependant à empêcher une déroute totale et rallièrent leurs troupes; le marquis de Lafayette, qui aida à rallier la division de Stirling, fut blessé à la jambe. Le centre s'étant effondré et le flanc droit tenant à peine, Washington décida qu'il était temps d'entamer une retraite coordonnée. Pendant près d'une heure, Greene, Stephen et Stirling continuèrent de repousser l'attaque britannique, gagnant un temps précieux pour le reste de l'armée qui se repliait vers Chester, une ville située sur le fleuve Delaware à environ 22 km de là. Peu à peu, Stephen et Stirling retirèrent également leurs troupes, laissant Greene tenir seul la ligne jusqu'à la tombée de la nuit, moment où il se retira à son tour. Lafayette, malgré sa blessure, joua un rôle majeur dans l'organisation et la supervision de la retraite, tandis que le général polonais Pulaski commandait l'arrière-garde qui couvrait la fuite de l'armée.

Lafayette Wounded at the Battle of Brandywine
Lafayette blessé à la bataille de Brandywine
Charles Henry Jeens (Public Domain)

Suites de la bataille

Lorsque le soleil se leva le matin du 12 septembre, on compta les morts et les blessés. Les Britanniques déploraient 90 tués, 448 blessés et 6 disparus, tandis que du côté américain 200 furent tués, 500 blessés et 400 capturés, soit environ un dixième de l'armée continentale. Washington ne pouvait pas se permettre une telle perte. Cependant, malgré la défaite de Brandywine, l'armée de Washington était debout. De plus, il se trouvait toujours entre Howe et le trophée que serait pour lui Philadelphie.

Au cours des jours suivants, Washington et Howe s'affrontèrent, chaque général essayant de se montrer plus malin que son adversaire. Il y eut quelques actions mineures; dans la nuit du 20 septembre, par exemple, les Britanniques lancèrent une attaque surprise sur le campement de la division d'Anthony Wayne, tuant ou blessant 200 Américains dans ce qui fut connu sous le nom de Massacre de Paoli. Mais pour l'essentiel, Washington ne pouvait pas faire grand-chose sans risquer sérieusement de détruire son armée; il décida de ne pas s'engager dans une autre bataille majeure pour défendre Philadelphie. Comprenant que Washington ne se battrait pas, Howe abandonna les manœuvres hésitantes et marcha vers Philadelphie, entrant dans la ville le 26 septembre; le deuxième Congrès continental avait déjà évacué la ville, emportant les cloches de la ville (dont l'une est devenue la célèbre Liberty Bell).

La chute de Philadelphie ne fut pas aussi désespérante qu'elle l'aurait été un an plus tôt; au moment où la ville tomba, les Américains apprirent la victoire des batailles de Saratoga dans l'État de New York, ce qui garantit pratiquement l'entrée en guerre de la France en tant qu'alliée des Américains. Washington livrerait encore une bataille majeure avec Howe à la bataille de Germantown (4 octobre 1777) avant de s'installer dans ses quartiers d'hiver à Valley Forge, où il réentraîna son armée. Malgré leurs victoires à Brandywine et à Germantown, les Britanniques constatèrent qu'ils ne pourraient pas tenir facilement Philadelphie et abandonnèrent la ville en juin 1778. Brandywine ne fut donc pas une victoire durable pour les Britanniques.

Questions et réponses

Qu'est-ce que la bataille de Brandywine ?

La bataille de Brandywine fut une bataille majeure de la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Elle set solda par la défaite de George Washington et de l'armée continentale et conduisit à la prise de Philadelphie par les Britanniques.

Quand la bataille de Brandywine a-t-elle eu lieu ?

La bataille de Brandywine s'e déroula le 11 septembre 1777 pendant la Révolution américaine.

Où se déroula la bataille de Brandywine ?

La bataille de Brandywine se déroula à Brandywine Creek, dans le township moderne de Chadd's Ford, en Pennsylvanie.

À propos du traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

A propos de l'auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer ce travail

Style APA

Mark, H. W. (2024, février 16). Bataille de Brandywine [Battle of Brandywine]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Récupéré de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2379/bataille-de-brandywine/

Le style Chicago

Mark, Harrison W.. "Bataille de Brandywine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. Dernière modification février 16, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2379/bataille-de-brandywine/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Bataille de Brandywine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 16 févr. 2024. Web. 13 oct. 2024.

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