Tatouages en Égypte Antique

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 09 janvier 2017
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Les tatouages sont une forme d'art ancienne apparaissant dans diverses cultures à travers l'histoire. L'un des plus anciens (et peut-être le plus ancien) modèles de tatouages au monde a été découvert sur les restes gelés de l'homme connu sous le nom d'Ötzi l'homme des glaces, enterré dans un glacier à la frontière italo-autrichienne vers 3250 avant notre ère et découvert en 1991. Le corps d'Ötzi comporte 61 tatouages qui le recouvrent depuis le bas de ses jambes jusqu'au haut de son dos, son torse et son poignet gauche. Ces tatouages ont été interprétés comme étant de nature thérapeutique, soulageant une certaine condition dont il pouvait souffrir, mais ils auraient certainement pu servir à d'autres fins.

Le mot "tatouage" vient du polynésien Ta, qui signifie "frapper", qui a évolué vers le mot tahitien tatau, qui signifie "marquer quelque chose", de sorte que les tatouages sont aujourd'hui associés à la Polynésie. L'art du tatouage remonte cependant à des millénaires et était pratiqué dans l'Égypte ancienne au moins dès le Moyen Empire (2040-1782 avant notre ère). Dans les cultures antiques telles que la Grèce et Rome, le tatouage était porté comme un symbole cultuel dédié à un certain dieu, comme une marque symbolisant la servitude, comme une marque d'un certain type de profession (les prostituées par exemple) ou pour encourager la fertilité ou offrir une protection. Dans ces cultures, les hommes et les femmes étaient tatoués, mais en Égypte, il semble que les tatouages n'étaient portés que par les femmes, mais probablement pour les mêmes raisons.

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Egyptian Tattooed Figurine
Figurine tatouée égyptienne
Metropolitan Museum of Art (Copyright)

Une différence intéressante, cependant, persiste dans l'interprétation des tatouages des femmes égyptiennes par rapport à ceux des autres cultures: les tatouages des femmes égyptiennes étaient - et sont - considérés, quand ils ne sont pas tout simplement ignorés, comme un symbole de la classe inférieure et la marque d'une danseuse ou d'une prostituée sans envisager d'autres possibilités. En outre, même lorsque de telles options d'interprétation sont autorisées, elles doivent s'élever contre cette compréhension antérieure.

La confusion

Les premiers égyptologues ont interprété ces tatouages en fonction de leur propre compréhension et de leurs préjugés concernant l'art corporel et, en examinant les momies féminines ou la statuaire féminine, ils ont conclu que les tatouages étaient portés par des prostituées et des danseuses de classe inférieure. Joann Fletcher, chercheuse au département d'archéologie de l'université de York, explique la confusion provoquée par l'évaluation de ces premières interprétations:

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Comme il semblait s'agir d'une pratique exclusivement féminine dans l'Égypte ancienne, les momies découvertes avec des tatouages étaient généralement classées par les fouilleurs (masculins) qui semblaient supposer que les femmes avaient un "statut douteux", décrites dans certains cas comme des "danseuses". Les momies féminines avaient néanmoins été enterrées à Deir el-Bahari (en face de l'actuelle Louxor), dans une zone associée aux sépultures royales et d'élite, et nous savons qu'au moins l'une des femmes décrites comme " probablement une concubine royale " était en fait une prêtresse de haut statut nommée Amunet, comme le révèlent ses inscriptions funéraires. Et bien que l'on ait longtemps supposé que ces tatouages étaient la marque des prostituées ou étaient destinés à protéger les femmes contre les maladies sexuellement transmissibles, je crois personnellement que le tatouage des femmes de l'Égypte ancienne avait un rôle thérapeutique et fonctionnait comme une forme permanente d'amulette pendant la période très difficile de la grossesse et de la naissance (1).

Au fur et à mesure que l'on a découvert des preuves de l'existence de femmes tatouées qui étaient manifestement des prêtresses et des membres de la cour, l'interprétation des femmes tatouées de "basse classe" a été quelque peu révisée pour inclure le concept de tatouages cultuels identifiant une femme au culte d'Hathor. Cependant, cette interprétation comportait toujours une idée d'érotisme et de sexualité, qu'une sensibilité actuelle ne semble pas pouvoir inclure dans la définition de prêtresse. Même dans la société "progressiste" actuelle, ces tatouages anciens continuent d'être largement associés aux membres des classes inférieures de la société, comme ils l'étaient au 19e siècle. Bien que les significations précises des tatouages égyptiens antiques ne soient pas claires, il semble évident qu'ils avaient un large éventail d'implications et que les femmes de nombreuses classes sociales différentes avaient choisi d'en avoir.

BIEN QUE LA SIGNIFICATION PRÉCISE DES TATOUAGES DE L'ÉGYPTE ANCIENNE NE SOIT PAS CLAIRE, IL SEMBLE ÉVIDENT QU'ILS AVAIENT DE NOMBREUSES IMPLICATIONS ET QUE LES FEMMES DE DIFFÉRENTES CLASSES SOCIALES avaient choisi D'en avoir.

Les tatouages en Égypte au Moyen Empire

Les tatouages dans l'Égypte ancienne pourraient remonter à la période pré-dynastique (c. 6000 - c. 3150 av. JC), d'après des preuves suggérant que les prêtresses de la déesse Hathor se seraient fait marquer de la sorte à cette époque. Cette affirmation est toutefois purement spéculative. La preuve la plus concluante des tatouages égyptiens trouvée jusqu'à présent date la pratique du Moyen Empire. L'expert Carolyn Graves-Brown écrit qu'"en 1891, deux anciennes momies féminines égyptiennes furent découvertes à Deir el-Bahari, au Moyen Empire; elles portaient des tatouages de points et de tirets disposés géométriquement" (113). Elle poursuit en notant que les tatouages de ces femmes étaient les mêmes que ceux trouvés sur les poupées de fertilité du Moyen Empire et que, par la suite, d'autres momies féminines furent découvertes avec des marques similaires.

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Les premières momies féminines découvertes étaient considérées comme des membres du harem d'un roi et les autres comme des danseuses ou des prostituées. Les égyptologues masculins des 19e et 20e siècles qui étudiaient les momies ne pouvaient pas concilier leur compréhension d'une femme tatouée avec un statut social élevé et les tatouages étaient donc considérés comme une marque des classes inférieures. Même en 1995, l'égyptologue Joyce Tyldesley, dont le traitement des tatouages et des femmes est généralement convaincant et précis, écrit : "Le tatouage semble avoir été confiné aux femmes des classes inférieures" (160). Même si, dans d'autres parties de son ouvrage, elle reconnaît la diversité des objectifs des tatouages, l'ancienne stigmatisation de l'art corporel se poursuit de nos jours et empêche les gens (souvent des hommes) d'interpréter ces marques correctement.

Tattoos on the Mummy of Amunet
Tatouages sur la momie d'Amunet
Unknown Artist (Public Domain)

L'affirmation selon laquelle les tatouages n'étaient portés que par les prostituées, les danseuses et les "femmes de classe inférieure" devient encore plus fragile si l'on considère le cas d'Amunet, une prêtresse de la déesse Hathor de la 11e dynastie du Moyen Empire. La momie d'Amunet, découverte avec les autres en 1891 par l'égyptologue Eugène Grebaut à Deir el-Bahri, présente des motifs de lignes tatouées sur ses bras, ses cuisses et son bas-ventre. Ces tatouages sont interprétés par certains spécialistes comme des symboles de fertilité et cette affirmation est renforcée par d'autres statues et momies de femmes tatouées portant le même type de marques sur le corps.

Les tatouages comme protection symbolique

On pense que ces tatouages étaient portés par une prêtresse pour honorer Hathor qui, parmi ses nombreuses fonctions, était également déesse de la fertilité. Ils étaient portés par d'autres femmes pour protéger symboliquement l'enfant dans le ventre de sa mère et pendant la naissance (bien que ces fonctions ne soient pas mutuellement exclusives puisque les prêtresses pouvaient se marier et avoir des enfants). Il a été noté qu'au fur et à mesure que la grossesse de la femme se développait et que son ventre gonflait, les tatouages formaient un réseau complexe du bas du dos jusqu'au dessous du nombril, créant ainsi une barrière protectrice distinctive entre le monde et l'enfant à naître. L'aspect protecteur du tatouage est encore suggéré par la figure du dieu protecteur Bès que les femmes se faisaient tatouer à l'intérieur de la cuisse. Joann Fletcher note:

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Ceci est corroboré par le schéma de distribution, en grande partie autour de l'abdomen, sur le dessus des cuisses et des seins, et expliquerait également les types spécifiques de dessins, en particulier la distribution de points en forme de filet sur l'abdomen. Pendant la grossesse, ce motif spécifique s'étendait de manière protectrice, de la même manière que les filets de perles étaient placés sur les momies enveloppées pour les protéger et "tout garder à l'intérieur". Le placement de petites figures de la divinité domestique Bès au sommet des cuisses suggère à nouveau l'utilisation des tatouages comme moyen de protéger l'accouchement, puisque Bès était le protecteur des femmes en travail, et que sa position au sommet des cuisses était un endroit approprié. Cela expliquerait finalement pourquoi les tatouages étaient une coutume purement féminine. (1)

Aucun ouvrage écrit sur le sujet des tatouages n'a survécu depuis l'Égypte ancienne et l'interprétation est donc toujours spéculative, mais il semble probable que ces tatouages n'étaient pas simplement des ornements destinés à rendre une femme plus attrayante pour un homme, mais qu'ils servaient un objectif plus élevé et, de plus, cet objectif différait selon les époques. Graves-Brown écrit:

Une grande confusion découle également de l'amalgame entre les représentations de Bès sur les jambes des danseuses du Nouvel Empire et les marques du Moyen Empire sur le corps des femmes d'élite et les "poupées de fertilité". Toutes les preuves suggèrent que les seuls Égyptiens de l'Égypte dynastique à avoir des tatouages étaient des femmes et que ces femmes étaient des dames d'élite de la cour et des prêtresses d'Hathor, peut-être décorées pour assurer la fertilité, mais pas pour le simple amusement des hommes. L'origine et la signification précise de ces tatouages restent cependant peu claires (114).

Bes, Museo Barracco
Bès, musée Barracco, Rome
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Bès était principalement un dieu protecteur des femmes enceintes et des enfants, mais il était également associé à la sexualité, la fertilité, l'humour et la joie de vivre. Son image sur la cuisse d'une femme peut donc avoir de nombreuses significations dans ce contexte et ne doit pas être interprétée de manière restrictive comme se rapportant uniquement à l'attraction sexuelle. Tyldesley écrit:

Certains artistes et servantes du Nouvel Empire affichaient une petite image du dieu nain Bès en haut de chaque cuisse comme un symbole de bonne chance et un moyen moins que subtil d'attirer l'attention sur leurs charmes cachés. Il a été suggéré que ce tatouage particulier pouvait être la marque d'une prostituée, mais il semble tout aussi probable qu'il ait été porté comme une protection amulette contre les dangers de l'accouchement, ou même comme une protection contre les maladies sexuellement transmissibles (160).

L'égyptologue Geraldine Pinch souligne également les nombreuses façons dont les tatouages Bès pouvaient être interprétés: "Les amulettes et les figurines Bès furent populaires pendant plus de 2 000 ans. Certaines femmes ornèrent même leur corps de tatouages Bès pour améliorer leur vie sexuelle ou leur fertilité" (118). Il semble évident que les prostituées portaient des tatouages basés sur des gravures et des images telles que celles du Papyrus érotique de Turin. Le papyrus érotique de Turin est un document très endommagé datant de la dernière partie du Nouvel Empire (période ramesside, vers 1186-1077 avant notre ère). Les interprétations des images vont de la représentation d'un bordel à la satire des mœurs sexuelles, en passant par la représentation des pratiques sexuelles des dieux. L'interprétation du bordel renvoie directement au tatouage Bès comme marque des prostituées, car l'une des femmes des images est représentée avec le tatouage sur le haut de la cuisse.

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Il convient toutefois de noter que cette interprétation n'est en aucun cas acceptée par tous les spécialistes qui ont travaillé sur le papyrus et qu'il ne faut pas croire que, parce qu'une prostituée porte un certain tatouage, un certain bijou ou un certain vêtement, ces images, objets et articles sont synonymes de prostitution. Les tatouages semblent avoir été portés par différents types de femmes pour différentes raisons.

Tatoueurs et outils

L'archéologue britannique W. M. Flinders Petrie (1853-1942) a découvert des outils de tatouage à Abydos et dans la ville de Gurob, datant respectivement d'environ 3000 et 1450 avant notre ère. Le kit d'Abydos était composé de pointes métalliques acérées avec un manche en bois, tandis que les aiguilles du kit de Gurob étaient en bronze. D'après les tatouages sur les momies, les tatoueurs utilisaient un pigment de teinture sombre, très probablement noir, bleu ou vert, avec peu de variations.

LES TATOUEURS ÉTAIENT TRÈS PROBABLEMENT DES FEMMES ÂGÉES AYANT L'EXPÉRIENCE DE LA COMPRÉHENSION DES SYMBOLES ET DE LA SIGNIFICATION DES COULEURS UTILISÉES.

Ces couleurs symbolisaient la vie, la naissance, la résurrection, les cieux et la fertilité. Si, de nos jours, la couleur noire est généralement associée à la mort et au mal, dans l'Égypte ancienne, elle symbolisait la vie et la résurrection. Le vert était couramment utilisé comme symbole de vie et le bleu, parmi ses nombreuses significations, symbolisait la fertilité et la naissance. Les tatoueurs étaient très probablement des femmes âgées qui avaient l'habitude de comprendre à la fois les symboles et la signification des couleurs. Les femmes clairvoyantes étaient monnaie courante dans l'Égypte ancienne, comme l'explique l'égyptologue Rosalie David:

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Dans les textes de Deir el-Médineh, on trouve des références aux "femmes sages" et au rôle qu'elles jouaient dans la prédiction des événements futurs et de leurs causes. Il a été suggéré que ces voyantes pouvaient être un aspect régulier de la religion au Nouvel Empire et peut-être même à des époques antérieures. (281)

L'un des principaux objectifs supposés des tatouages égyptiens est les pratiques magiques et il est probable que les femmes étaient tatouées par les voyantes pour cette raison. Les images dessinées pour la protection, que ce soit sur des structures, des objets ou des personnes, étaient monnaie courante en Égypte. Les mères dessinaient fréquemment une image de Bès sur la paume de leurs enfants, puis enveloppaient la main dans un tissu béni pour s'assurer qu'ils fassent de beaux rêves. Les amulettes magiques, bien sûr, étaient populaires dans toute l'Égypte, à toutes les époques. En Égypte, la magie était synonyme de médecine et reconnue comme un aspect important de la vie. Des images magiques tatouées sur la peau n'auraient donc guère été déplacées, quel qu'ait été le statut social de la personne.

Interprétation du tatouage égyptien

Il semblerait donc que le tatouage ait eu un but essentiellement religieux et protecteur, mais cela ne veut pas dire que les images n'en avaient pas d'autres. L'erreur des premiers égyptologues fut de supposer que les femmes tatouées étaient uniquement des danseuses, des amuseuses et des prostituées, mais il serait tout aussi erroné de supposer que les tatouages n'étaient portés que pour une protection magique, par des prêtresses pour honorer leur déesse, ou pour une valeur thérapeutique. La danseuse Isadora d'Artémisia (vers 200 de notre ère), par exemple, était connue pour avoir un tatouage de Bès sur la cuisse, mais elle n'avait pas d'enfants et n'était ni une prostituée ni une prêtresse.

Il n'est pas certain que les femmes aient été tatouées dès la période pré-dynastique en Égypte et toute suggestion est purement spéculative mais, au fil du temps, le tatouage est clairement devenu une partie importante de la vie de nombreuses femmes. Les interprétations de la signification exacte de ces tatouages pour ces femmes sont également spéculatives, car il semble évident que les musiciennes et les danseuses avaient, en fait, les mêmes types de tatouages que les prêtresses.

Le problème, à l'époque moderne, est d'interpréter une "danseuse" comme le contraire d'une "prêtresse", comme s'il n'y avait aucun soupçon d'érotisme ou de sexualité dans la religion et aucun aspect divin dans la danse ou le sexe. La religion égyptienne était pleinement intégrée à la vie du peuple et la sexualité faisait partie de cette vie au même titre que n'importe quel autre aspect. Peut-être, comme aujourd'hui, le tatouage dans l'Égypte ancienne avait-il de nombreuses significations autres que la protection ou la dévotion cultuelle. Dans le cas de l'image de Bès, un dieu connu aussi bien pour encourager la gaieté que pour fournir une protection, il s'agissait peut-être simplement d'une expression de la joie que l'on éprouvait à vivre sa propre vie.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2017, janvier 09). Tatouages en Égypte Antique [Tattoos in Ancient Egypt]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1000/tatouages-en-egypte-antique/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Tatouages en Égypte Antique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 09, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1000/tatouages-en-egypte-antique/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Tatouages en Égypte Antique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 09 janv. 2017. Web. 06 déc. 2024.

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