William Wallace

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 19 avril 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, afrikaans, albanais, serbe, espagnol, Turc
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Sir William Wallace (by Kjetil Bjørnsrud, CC BY-SA)
Sir William Wallace
Kjetil Bjørnsrud (CC BY-SA)

William Wallace (c. 1270-1305 EC) était un chevalier écossais et héros national qui lutta pour l'indépendance de son pays vis-à-vis de l'Angleterre. Wallace conduisit une armée à la victoire à la bataille de Stirling Bridge en septembre 1297. Le roi anglais Édouard Ier d'Angleterre (r. 1272-1307) était déterminé à se venger et à conquérir l'Écosse, mais sa victoire à Falkirk contre Wallace en 1298 ne put pas vaincre totalement les Écossais. Wallace fut capturé à Glasgow et jugé pour trahison à Londres en 1305. Inévitablement reconnu coupable, Wallace reçut la pire peine possible: être pendu, eviscéré et écartelé. William Wallace devint alors un martyr, le patriote héroïque ultime, et le sujet d'innombrables légendes, ballades et poèmes. Il ne vivrait pas pour le voir, mais l'Écosse obtint effectivement l'indépendance sous le règne de Robert le Bruce (r. 1306-1329).

Jeunesse

William Wallace est né vers 1270 dans une famille de propriétaires terriens du sud-ouest de l'Écosse. Son père était chevalier, noble mineur et vassal de James Stewart, le 5e Grand Sénéchal d'Écosse. Selon la tradition, Wallace est né à Elderslie, près de Paisley dans le Renfrewshire ou Elderslie dans l'Ayrshire. Wallace était traditionnellement présenté comme roturier dans les sources médiévales ultérieures ou même comme un voleur ou un hors-la-loi dans les biographies posthumes, mais c'est probablement parce que les écrivains écossais voulaient le dépeindre comme un « homme du peuple » et les Anglais comme un ennemi ignoble. Techniquement, Wallace était un hors-la-loi aux yeux des Anglais parce que sa famille refusa de signer les « Ragman Rolls », une liste compilée à l'été 1296 de tous les locataires écossais qui promettaient allégeance à la Couronne anglaise. William Wallace, pour autant que nous sachions, ne s'est jamais marié et n'a pas eu d'enfants.

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La première attaque marquante de William Wallace fut contre Lanark, en Écosse, en mai 1297, lorsque le shérif anglais fut tué.

Édouard Ier et la Grande Cause

Édouard Ier d'Angleterre, connu pour son tempérament ardent et sa confiance en soi, était surnommé «Longshanks» (longues jambes) en raison de sa hauteur: 1,90 m, une stature exceptionnellement impressionnante pour l'époque. Le roi anglais avait déjà derrière lui un passé de combattant endurci. Il avait participé à la neuvième croisade (1271-1272), avait aidé à vaincre les barons anglais rebelles qui avaient comploté contre son père et avait combattu avec distinction au Pays de Galles. Maintenant, Édouard porta son attention sur l'Écosse. Un prélude à l'action militaire fut la décision d'Édouard en 1287 de commencer à expulser tous les Juifs de son royaume et de confisquer leurs biens - un coup de pouce important à son trésor de guerre. Puis, vers la fin de 1290, une opportunité en or se présenta à lui: une crise de succession en Écosse.

King Edward I of England
Le roi Édouard Ier d'Angleterre
National Portrait Gallery (CC BY-NC-ND)

Édouard fut invité à décider qui serait le successeur d'Alexandre III d'Écosse (r. 1249-1286). Alexandre était mort sans enfants pour lui succéder et la candidate légitime était sa petite-fille Marguerite, née en 1283, et surnommée la «Maid of Norway » (demoiselle de Norvège). Tragiquement, Marguerite mourut lors de son voyage vers l'Écosse en septembre 1290. La maison royale de Canmore ainsi s'éteignit, et les nobles écossais se bousculèrent pour le trône. Incapable de prendre une décision, on demanda à Edouard de choisir le meilleur candidat, mais en novembre 1292, le roi anglais choisit simplement quelqu'un qui pourrait lui servir de marionnette personnelle en Écosse: John Balliol (r. 1292-1296). La règne de Balliol s'avéra si faible et inefficace que les nobles commencèrent à se rassembler autour de la famille Bruce comme alternative, dirigée à l'époque par Robert Bruce (né en 1210), grand-père de son plus célèbre homonyme.

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La ballade The Actes and Deidis of the Illustre and Vallyeant Campioun Schir William Wallace inspirA le film Braveheart EN 1995.

La rébellion était dans l'air, non seulement au sujet de l'incompétent, John mais aussi à cause de l'imposition par Édouard de lourdes taxes aux Écossais pour payer ses campagnes en France où la Gascogne était sérieusement menacée. Puis, en 1295, les ambitions d'Édouard subirent un coup dur lorsque l'Écosse s'allia formellement à la France - le premier pas dans ce qui devint "The Auld Alliance" (la vieille alliance) - et Balliol se sentit assez confiant pour renoncer à son allégeance envers Édouard. La famille Bruce rivale ne soutenait ni la rébellion ni le rejet d'allégeance de Balliol envers le roi anglais.

Pour reprendre son emprise sur l'Écosse, Édouard conduisit en personne une armée à Berwick en mars 1296 où, selon le chroniqueur du XIVe siècle Walter de Guisborough, il massacra 11 060 habitants de la ville. Édouard jouit de l'appui des Bruces, et à la bataille de Dunbar en avril 1296, Balliol fut battu; le roi écossais déposa les armes, fut dépouillé de sa couronne, puis fut enfermé dans la Tour de Londres. Trois barons anglais furent choisis pour gouverner l'Écosse, et Édouard en profita pour voler la Pierre de Scone (alias Pierre du Destin) qui était un symbole de la monarchie écossaise, la relocalisant à l'abbaye de Westminster. En effet, la monarchie écossaise était à sa fin, du moins aux yeux d'Édouard. C'est dans ce climat chaotique de guerre, de rébellion et de trône vacant que William Wallace fit sa première apparition.

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Sir William Wallace
Sir William Wallace
The British Museum (Copyright)

Campagnes initiales

Le premier raid notable de Wallace fut sur Lanark en Écosse en mai 1297 qu'il attaqua avec une bande d'une trentaine d'hommes. Dans la légende qui se créa autour de cet événement, ce raid aurait été organisé pour venger une attaque contre l'amoureuse de Wallace, Marion, et de l'assassinat d'un groupe de nobles écossais par les Anglais. William Heselrig, le shérif anglais de Lanark, fut tué dans l'attaque. Des raids plus réussis s'ensuivirent notamment sur Scone et plusieurs garnisons anglaises entre les rivières Forth et Tay avant que Wallace et ses hommes ne se retirent en sécurité dans les Highlands.

Bataille du pont de Stirling

Le plus grand triomphe de William Wallace fut de défaire une armée anglaise à la bataille du pont de Stirling près du château de Stirling, dans le centre de l'Écosse, le 11 septembre 1297. L'armée anglaise, qui comprenait au moins 300 hommes de cavalerie lourde, était dirigée par John de Warenne, comte de Surrey, et était beaucoup plus imposante que la force écossaise. Les Écossais étaient dirigés par Wallace et Sir Andrew Moray de Bothwell (alias Andrew Murray) qui avait mené sa propre rébellion dans le nord de l'Écosse. Lors de l'habituelle négociation préliminaire avant la bataille, la légende raconte que William, plein d'assurance, déclara aux représentants anglais :

Retournez dire à votre peuple que nous ne sommes pas venus en faveur du maintien de la paix, mais que nous sommes prêts à nous battre, à nous venger et à libérer notre royaume.

( Jones, 345).

En utilisant les limites d'un étroit pont traversant la rivière Forth, qui bloquait partiellement la progression de l'armée ennemie, Wallace attaqua l'avant-garde anglaise isolée lorsqu'elle atteignit l'autre côté de la rivière. Contrainte de retourner au pont, cette structure s'effondra sous le poids des hommes et beaucoup se noyèrent dans la rivière, alourdis par leurs armures. D'autres récits de la bataille affirment que les Écossais détruisirent délibérément le pont ou les Anglais le firent pour empêcher les Écossais de les poursuivre de l'autre côté de la rivière. Quels que soient les détails, le résultat était clair: une victoire écossaise retentissante. Plus de 100 chevaliers anglais furent tués au cours de la bataille, dont Sir Hugh de Cressingham, trésorier d'Édouard en Écosse, qui fut taillé en pièces sur le pont de Stirling. La légende dit que la peau de Cressingham fut utilisée pour fabriquer des sporrans et des ceintures d'épées pour les vainqueurs.

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Battle of Stirling Bridge
Bataille de pont de Stirling
Unknown Artist (Public Domain)

Wallace mena ensuite des raids dans le nord de l'Angleterre, attaquant Northumberland et Cumberland et lançant des sièges sur les châteaux d'Alnwick et de Carlisle. Il était tellement confiant dans le contrôle de son royaume qu'en 1297, lui et Moray écrivirent des lettres aux commerçants de Lübeck et de Hambourg affirmant que le commerce international avec l'Écosse pouvait reprendre en toute sécurité. En mars 1298, Wallace fut fait chevalier, probablement par Robert le Bruce, comte de Carrick et le futur roi d'Écosse. En outre, Wallace fut nommé « Gardien » du gouvernement écossais et commandant en chef de ses armées. Ces distinctions sont une bonne preuve que Wallace n'était pas un roturier, mais un homme avec d'excellents liens au sein de la noblesse écossaise.

Bataille de Falkirk

En 1298, Édouard I dirigeait en personne une armée de l'autre côté de la frontière. Wallace avait constamment reculé plus au nord, évitant une confrontation directe et employant une politique de terre brûlée pour attirer l'armée d'Édouard plus profondément en Écosse où le manque de ravitaillement deviendrait un grave problème logistique. Les deux armées se rencontrèrent finalement à la bataille de Falkirk le 22 juillet 1298. L'armée d'Édouard possédait d'importants contingents d'archers à arc long et de cavalerie lourde, et ceux-ci mirent en déroute les lanciers écossais qui avaient été placés devant Callendar Wood dans leur ordre de bataille familier de quatre schiltroms (comme des hérissons mais avec de longues lances au lieu de courtes épines). Édouard avait attaqué l'ennemi des deux côtés ce qui provoqua la retraite en panique de la petite cavalerie écossaise. Archers et arbalétriers brisèrent les schiltroms de leur tir précis et mortel. Environ 20 000 Écossais furent tués, contre 2 000 du côté anglais. Fait significatif, la plupart des nobles écossais survécurent et continuèrent la lutte. Wallace échappa aussi aux vainqueurs, mais l'ignominie de la défaite l'obligea à démissionner de son rôle de Gardien de l'Écosse.

Le Conseil souverain

Les événements des années qui suivirent sont très mal documentés. Avec un trône vacant, un Conseil souverain fut constitué comprenant Wallace, John Comyn, puis Mgr. Lamberton. Robert le Bruce n'adhéra pas à ce conseil dans un premier temps. Une partie du problème était que les Bruces avaient longtemps été rivaux des Comyns, qui soutenaient les Balliols. En revanche, Bruce n'avait pas non plus pleinement appuyé Édouard, et il semble avoir pris son temps pour mieux voir l'issue de ce qui devint par la suite la Première Guerre d'Indépendance. Après Falkirk et la démission de Wallace en tant que Guardien, le Conseil souverain fut guidé par les Bruces et les Comyns, qui mirent temporairement leurs différends de côté .

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Bust of Robert the Bruce
Buste de Robert Bruce
Otter (CC BY-SA)

Robert le Bruce se trouvait à certains moments clairement du côté écossais et participa, par exemple, à l'attaque contre le château d'Ayr, détenu par les Anglais. Cependant, en 1302, le mariage de Robert avec Elizabeth, fille d'un allié d'Édouard Ier, associé à la libération de John Balliol de la Tour de Londres signifia que Robert se rangea de nouveau aux côtés des anglais de peur que les alliés écossais de Balliol ne réussissent à remettre l'ex-roi sur le trône. Le Bruce avait lui aussi des vues sur la couronne.

Édouard avait envoyé plus de forces armées en Écosse en 1300, 1301 et 1303, récupérant le château de Stirling dans la foulée et donc la situation en Écosse, et qui régnerait sur le pays, n'était toujours pas résolu. Après la débâcle de Falkirk, les nobles écossais évitèrent soigneusement toute confrontation directe avec les armées anglaises. Cependant, Édouard, le roi de guerre anglais, arrivait à la fin de sa longue et active vie, et l'Écosse pouvait se permettre de prendre du temps.

Wallace, quant à lui, disparut du public et, bien qu'il fût recherché, il réussit à échapper à la capture jusqu'en 1305. Selon certains témoignages, il passa cette période basé dans les Highlands à mener diverses attaques, tandis que d'autres sources affirment qu'il aurait fuit en France à bord du navire du pirate Richard Longoville. Wallace partit peut-être chercher un soutien financier et militaire français pour poursuivre la lutte pour l'indépendance. Une histoire encore plus improbable est que le héros écossais se serait rendu à Rome où il aurait plaidé auprès du pape pour une aide dans sa lutte contre les Anglais.

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Capture et Exécution

Wallace fut finalement capturé à Glasgow le 5 août 1305, grâce à des amis déloyaux selon certains chroniqueurs médiévaux. L'homme le plus recherché d'Écosse fut traîné à Londres pour être mis en accusation de trahison envers la Couronne à Westminster Hall. Wallace aurait été obligé de porter une couronne de feuilles de chêne pour signifier son humble statut de hors-la-loi. Wallace fut officiellement accusé de promouvoir l'allégeance de l'Écosse envers la France ennemie de l'Angleterre, accusé d'avoir tué des hommes, des femmes et des enfants innocents, y compris des membres du clergé lors de ses raids dans le nord de l'Angleterre, et accusé d'avoir dirigé des armées contre la Couronne anglaise.

William Wallace Statue, Aberdeen
Statue de William Wallace à Aberdeen
Axis12002 (Public Domain)

L'Écossais rejeta les accusations portées contre lui et déclara qu'il ne devait loyauté qu'à son propre roi déchu, John Balliol. Reconnu coupable de trahison, Wallace fut condamné le 23 août à la peine de mort la plus horrible qu'un tribunal anglais puisse imposer: être pendu, éviscéré et écartelé. Tout d'abord, Wallace fut déshabillé et traîné par les pieds par un cheval dans les rues de Londres. Une fois à Smithfield, il fut pendu mais libéré juste avant de mourir. Sur un banc, ses intestins furent tirés hors de son corps, il fut ensuite décapité et son corps coupé en quatre quarts. La tête de Wallace fut exposée au public sur le London Bridge en signe d'avertissement pour les autres, et les quatre autres parties de son corps furent expédiées pour être exposées au public à Aberdeen, Berwick, Newcastle et Stirling, site de sa grande victoire.

Pendant ce temps, Robert le Bruce avait de sérieux doutes quant à son appui à la Couronne anglaise. Il semblait très peu probable qu'Édouard ne fasse de lui le roi d'Écosse. Au cours de l'année suivante, et probablement en secret, Robert commença à s'activer pour obtenir des alliés dans les rangs des barons écossais les plus importants et finalement il réussit à se déclarer roi en mars 1306 (il régnera jusqu'en 1329). Heureusement pour Robert et les Écossais, le successeur d'Édouard Ier, son fils Édouard II d'Angleterre (r. 1307-1327), était militairement incompétent. Après avoir remporté une grande victoire à Bannockburn en juin 1314, Robert réussit à repousser d'Écosse, de façon systématique, les envahisseurs anglais, un château à la fois.

Héritage

William Wallace n'a pas été oublié, et sa légende s'est propagée grâce à des ballades épiques et très romantiques comme The Actes and Deidis of the Illustre and Vallyeant Campioun Schir William Wallace, écrit par Henry le Ménestrel (ou Harry l'Aveugle) vers 1470. C'est cette ballade colorée qui constitue la base du film Braveheart de 1995. Une histoire importante de la vie de Wallace, l'Histoire de William Wallace, fut écrite au XVIe siècle. Dans les années 1860, un monument gothique fut érigé à Stirling pour commémorer les réalisations de Wallace. Toujours sur pied, l'impressionnante tour mesure 67 mètres de hauteur. Enfin, de belles statues de William Wallace et Robert le Bruce, qui restent deux des plus grands héros militaires d'Écosse, se dressent de part et d'autre de la porte d'entrée du château d'Édimbourg, encore aujourd'hui le cœur symbolique du royaume pour lequel ils avaient combattu si vaillamment afin de le garder libre de tout contrôle étranger.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2021, avril 19). William Wallace [William Wallace]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16984/william-wallace/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "William Wallace." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 19, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16984/william-wallace/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "William Wallace." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 19 avril 2021. Web. 06 déc. 2024.

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